L’EPG entame une réflexion sur son avenir

La Dernière Cène, basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf (VIe siècle), Ravenne (Italie). / ©DR
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La Dernière Cène, basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf (VIe siècle), Ravenne (Italie).
©DR

L’EPG entame une réflexion sur son avenir

Futur
L’Eglise protestante de Genève (EPG) lancera, le 15 novembre, une série de conférences suivies de débats au service d’une réflexion sur les défis qui se posent à elle aujourd’hui.

L’Eglise protestante de Genève met en route une «caravane de la mission» qui se déplacera dans plusieurs de ses Régions jusqu’en avril 2024, le temps de sept soirées de conférences et de débats, afin de nourrir la réflexion sur son avenir. Ces rencontres, qui se veulent accessibles au plus grand nombre, sont destinées en priorité aux forces vives de l’EPG.

Qui sommes-nous? D’où venons-nous? Où allons-nous? Ces trois questions ont conduit au choix des thématiques pour ces sept soirées. «Nous voulons offrir des temps de réflexion et de débat autour de grands interprètes du passé pour inspirer notre présent. Ces soirées doivent contribuer à proposer des pistes pour notre Eglise aujourd’hui à la lumière de ce que le passé nous enseigne. L’objectif est de parvenir à des changements concrets pour notre Eglise, inspirés par une meilleure connaissance de qui nous sommes», précise Emmanuel Rolland, secrétaire général adjoint à la mission.

Le point de départ de cette caravane est le parallèle entre l’époque de l’apôtre Paul et aujourd’hui, avec une situation identique: un christianisme européen minoritaire dans une société largement indifférente, voire hostile. «Nous avons beaucoup à apprendre de ces premières communautés, qui ont non seulement survécu, mais qui sont en plus parvenues à s’installer et à être reconnues dans un monde païen. C’est une bonne source pour notre Eglise en perpétuelle décroissance. Cela nous aidera à nous interroger sur ce que nous faisons et ce que nous avons envie de développer», poursuit Emmanuel Rolland.

L’EPG a fait appel à des théologiens pour ce projet ambitieux. «Nous avons besoin des docteurs de notre Eglise pour trouver les ressources pour nous inspirer. Leur culture, leur expérience du temps long et leur connaissance du passé pour expliquer le présent nous seront très utiles. Pour prendre une image, ils vont nous donner des prises pour nous permettre de continuer à avancer sur une paroi devenue glissante, pour nourrir notre réflexion sur l’avenir et ouvrir à une nouvelle espérance», explique Emmanuel Rolland.

Se rappeler d’où l’on vient pour savoir où aller

Arrêter de vouloir inverser la tendance

La croissance numérique de la communauté n’est pas l’objectif de cette caravane. «Pour moi, ce n’est même pas un sujet de discussion. La décroissance de l’EPG, cette obsession du chiffre et d’inverser la tendance, est une fausse question. Celles que l’on peut se poser sont: en quoi sommes-nous fidèles au Christ? Que fait-on du message de l’Evangile? Comment faire en sorte que notre communauté devienne sororale, qu’elle continue à apprendre, qu’elle retrouve le sens de la vie communautaire et qu’elle puisse grandir en humanité? Nous devons retrouver une certaine fierté de porter le message du Christ dans un monde qui regarde ailleurs, pouvoir en vivre et être crédibles dans la façon dont nous le vivons », conclut le secrétaire général adjoint à la mission.

Côté pratique

Les deux premières soirées de rencontres auront lieu le mercredi 15 novembre au Centre paroissial œcuménique de Meyrin (de 18h30 à 20h, Andreas Dettwiler sur le thème «Pourquoi le christianisme naissant a-t-il survécu?») et le jeudi 23 novembre à l’auditorium Barbier-Mueller (de 19h30 à 21h, Daniel Marguerat, «Paul, le missionnaire»).

Le programme complet: epg.ch/activites/formations